Chrystelle Di Marco a envoûté l’Espace Guyenne samedi. Le festival continue ce lundi soir dans l’église Saint-Pierre de Jarnac
Chrystelle Di Marco a enchanté la « cathédrale » de l’Espace Guyenne, samedi à Cognac. On la voit ici en répétition, quelques heures avant le premier concert de l’édition. © Photo
PHOTO ANNE LACAUD
Une première génère forcément son lot d’appréhension et d’imprévus. Les organisateurs du nouveau festival Festi’Classique en pays de Cognac en font l’expérience sur un point aussi stratégique que la billetterie…
Jacques Baclet, le président de l’association, ne s’attendait pas à ce que l’office de tourisme de Cognac ne soit pas en mesure de vendre des billets à distance. Jacques Baclet imagine que quelques ventes ont été ratées. Les réservations ont toujours valeur de test et de mise en confiance. Ce sera pour l’année prochaine. Il reste des places pour quatre des cinq concerts de musique classique à venir.
Samedi, c’est loin de ces considérations que le nouveau public de Festi’Classique a pu découvrir ou redécouvrir la chanteuse lyrique Chrystelle Di Marco, qui s’était déjà produite il y a un an, à Châteaubernard.
Accompagnée au piano par Hervé N’Kaoua, fil rouge et directeur artistique de Festi’Classique, Chrystelle Di Marco a tout simplement envoûté la « cathédrale » de l’Espace Guyenne, salle de réception de la maison de négoce en cognac Meukow. Ce festival, qui s’appuie sur les fonds privés du mécénat, a en effet pour fondement l’alliance du cognac et de la musique.
Samedi, il fallait bien pareille hauteur pour recueillir la voix puissante et terriblement émouvante de la chanteuse lyrique, âgée de 30 ans seulement. La jeune femme, aux influences italiennes, et Hervé N’Kaoua ont l’habitude de travailler ensemble et ont même enregistré un CD.
Samedi soir, la soprano a offert des airs connus de Verdi, Puccini ou Liszt, mais aussi livré quelques extraits de compositeurs italiens moins populaires, comme Catalani et Donizetti. Et même confidentiels, comme Luzzi, qu’elle aime particulièrement faire découvrir au public. « J’aime chercher, me documenter sur la biographie. Ce n’est pas toujours évident. Ce que je recherche, ce sont des œuvres chargées en émotion. »
Le duo que Chrystelle Di Marco a formé samedi avec Hervé N’Kaoua a en quelque sorte inauguré la première édition du festival Festi’Classique. Il reprend ce lundi soir, dans un tout autre cadre, en l’église Saint-Pierre de Jarnac, sous le patronage de la maison de négoce Louis-Royer. Le public pourra retrouver Hervé N’Kaoua aux côtés de Stéphane Rougier, violoniste et premier soliste de l’Orchestre national de Bordeaux Aquitaine (ONBA).
Festi’Classique s’installe à Jarnac jusqu’à mercredi et sera accueilli ce soir-là par la maison Courvoisier. Le clarinettiste Richard Rimbert et Hervé N’Kaoua joueront Schumann, Liszt, Brahms, Debussy et Poulenc. Petit détour le 6 septembre à Juillac-le-Coq, mais la soirée est complète.
Le 10 septembre, Hervé N’Kaoua offrira un récital de piano dans l’enceinte de la maison Hine, à Jarnac. L’édition s’achèvera le 12 septembre à Cognac, au château Baron Otard, avec un quatuor à cordes de Bordeaux et, toujours, le piano d’Hervé N’Kaoua.
Séverine Joubert – Sud Ouest – septembre 2013