Meukow joue la carte de l’émotion
A l’occasion de son 150e anniversaire en 2012, Meukow a ajouté sa griffe à l’offre des circuits de visites des maisons de cognac. La griffe de sa célèbre panthère bien sûr, l’un des guides de cette visite placée sous le signe de l’émotion.
Commencée dans les superbes volumes de « l’Espace Guyenne », une ancienne miroiterie élégamment habillée de marbre et de chêne, la visite délaisse délibérément l’approche didactique pour plonger le visiteur au cœur de l’émotion du produit, au cœur des chais. Enveloppé d’un parfum subtil, véritable symbole olfactif de l’alchimie du cognac, le visiteur chemine dans la pénombre. Rythmé par les films projetés à même les murs et les tonneaux, son parcours l’emmène jusqu’au paradis pour se terminer entre deux cascades de bouteilles dans le « chais mezzanine ». Accueilli par une panthère géante, le visiteur découvre alors le visiteur découvre alors le travail du verre, la décoration des bouteilles, mais aussi tous les cognacs de la marque.
Pour parachever l’originalité de sa démarche, Meukow propose deux plus à ses visiteurs : ils peuvent déjeuner au « chai Meukow », une table gérée par sa chef Sabine Lambert, mais également devenir membre du « club privilège Meukow ». La carte du club permet à ses détenteurs de profiter de la cuisine inspirée du cognac du « chai Meukow », mais aussi de bénéficier de réduction sur la boutique, d’être invité aux événements organisés par la maison…
Visites de 10 heures à 17 heures du lundi au samedi. 10 euros, incluant la dégustation de trois produits, liqueurs ou cognacs. Tél. 05 45 82 32 10
Accompagner la marque
Ce circuit de visite est un investissement important pour la marque. Quels en étaient les objectifs ?
Philippe Coste, P-DG de la compagnie de Guyenne – Cet investissement, d’environ deux millions d’euros pour l’ensemble, poursuit deux objectifs : le premier est de valoriser l’ensemble architectural typique du négoce français du XIXe dans lequel est installée la compagnie de Guyenne, afin de donner au groupe un siège qui « pose le groupe aux yeux de ses clients. Le second volet, le circuit de visite, est plus spécifiquement dédié à la marque Meukow. Depuis la fin des années 90, et le discours très produit qui s’est produit du symbole de la panthère, les ventes ont beaucoup progressés et la marque tient aujourd’hui une position remarquée sur le marché. A ce niveau il nous a semblé important de l’accompagnée en proposant ce circuit de visites à nos clients. Nous n’avons pas cherché à rivaliser avec les multinationales, mais plutôt à être complémentaire par rapport à l’existant, pour contribuer à la richesse de l’appellation. Nous avons choisi de miser sur la proximité, de cultiver la confiance, l’intimité avec le spectateur, le partage des émotions. Le restaurant en est un peu le symbole… Quoi de plus authentique et de plus convivial que de partager le couvert ?
Ce circuit fait-il aussi parti de votre stratégie de vente sur les marchés étrangers ?
Tout à fait. Meukow travaille dans 76 pays avec les distributeurs indépendants qui ont eux même une force de vente et des clients. Ils sont notre première cible. Nous avons toujours eu le désir de les inviter à Cognac, car c’est la meilleure façon de leur faire comprendre le produit et sa richesse : le cognac est indissociable de Cognac. Maintenant nous avons le bon outil pour le faire avec le siège, la visite et le restaurant qui nous sert à organiser des sessions de travail autour de dégustations… d’ailleurs le bar du restaurant mesure 8 m 88, parce que 8 est un chiffre porte bonheur en Chine.
Quelle est votre position par rapport à l’oenotourisme ?
Ce circuit de visite est une réponse en termes d’oenotourisme, dans son approche du grand public. Il y a énormément de choses à faire sur ce segment. Nous, et quand je dis nous, je m’inclus dans le groupe, nous ne sommes pas très bon, tout au moins quantitativement. Il n’est pas normal de ne pas pouvoir accueillir plus de visiteurs. Mais ressasser le passé ne sert à rien, il vaut mieux regarder vers l’avenir. Il y a beaucoup de talent s qui se déploient aujourd’hui dans l’univers de l’oenotourisme. Il faut juste coordonner et avoir de l’ambition. Tous les acteurs, publics et privés, devraient se ranger sous le m^me bannière, plutôt que de se concurrencer. Ce n’est pas simple… mais il y a tant de vecteur d’amélioration que ce ne peut être qu’encourageant.
Le paysan vigneron – Juin 2013