La compagnie de Guyenne a investi dans une visite dédiée à sa marque de cognac et a, pour l’occasion, transformé son siège en un véritable lieu de réception.
Au cœur du mois d’août, la marque de cognac Meukow fêtera ses 150 années d’existence, au cours de ce qui s’annonce être une soirée très inspirée de celles que feu le Festival du film policier de Cognac savait proposer.
Philippe Coste, le PDG de la Compagnie de Guyenne, société propriétaire de la marque de cognac depuis 1979, est un bon vivant averti, qui sait créer l’événement. Et d’événement, il sera aussi question dans moins d’un mois.
Une carte club pour les privés
Si Meukow revendique « simplicité et sincérité », la marque veut aussi asseoir sa notoriété dans des cercles plus privés et privilégiés.
Pour cela, l’équipe dirigeante a imaginé « un club Meukow » ouvert aux particuliers ou salariés d’entreprises (« corporate »), détenteurs d’une carte club, qui sera bien entendue vendue.
Ce pass donnera accès à une newsletter (la numéro un est arrivée dans les boites mail mercredi), permettra d’obtenir des remises en boutique, de recevoir des invitations pour des évènements Meukow ou encore d’accéder aux ateliers-cuisine de la rue Pascal Combeau.
La Compagnie de Guyenne, fondée en 1977 par Michel Coste, s’apprête en effet à ouvrir son propre circuit de visite, au milieu de ses chais et de ses bureaux, rue Pascal Combeau, juste derrière le parking aérien de la place François 1er. Le titre de la visite est une trouvaille « De l’ambre à la lumière ».
Le circuit Meukow sera la sixième offre de circuit organisé si l’on s’en tient à Cognac ; la septième si l’on tient compte des circuits de Courvoisier à Jarnac.
C’est un événement pour l’offre touristique et tout un symbole pour cette maison de négoce, certes récente mais qui veut se frayer une place dans le monde du cognac, tout en y cultivant sa différence et en levant les tabous. La Compagnie de Guyenne sévit en effet dans le brandy, le rhum, l’armagnac, le pineau, les liqueurs et distribue, en France, la liqueur à base de plante, Jagermeister.
La Compagnie de Guyenne, c’est aussi une affaire de famille. Le clan Coste est très présent dans les murs. Michel, le père, a dessiné les plans du siège de la rue Pascal Combeau, avant le coup de crayon final de l’architecte Pascale de Redon.
Deux millions d’euros
L’entreprise a acheté la Miroiterie voisine et l’a transformée en une magnifique salle de réception ouverte à la location. Sol en marbre, charpente en chêne inspirée d’une coque de bateau renversée, coursives…Dans moins d’un mois, ce lieu sera le point d’accueil des visiteurs. Ils en repartiront par le même porche non sans être passés par la boutique.
Céline Viard, directrice marketing, insiste sur un point : « Les visiteurs seront au cœur des bureaux, au milieu des salariés. »
Parallèlement, d’importants travaux de réfection des chais ont été menés pour aménager le fameux circuit, qui au final aura pesé 400 000 euros des millions d’euros investis au global.
L’un des bâtiments deviendra une salle de restauration pour les visiteurs qui auront choisi la formule avec repas (environ 30 euros). « Ce n’est pas un restaurant », précisent bien Céline Viard et Philippe Coste.
Le Chai Mezzanine
Ici, les touristes pourront se laisser séduire par des dégustations de cocktails avec un leitmotiv : « Produits simples et de saison, cuisson saine, plats faciles à reproduire et plaisir. » La maison a pour ce faire recruté un chef cuistot. « Nous voulons rester très accessibles. C’et l’esprit de la famille », reprend Céline Viard.
Le chai Mezzanine, d’origine, sera une salle d’exposition des différents produits de la maison. Y trônera une magnifique panthère noire, symbole du cognac Meukow. Cette pièce permettra aussi de faire un arrêt sur les métiers périphériques au cognac, comme la verrerie.
Une plongée dans le chai de vieillissement et de coupe apportera la touche patrimoniale et historique à toute bonne visite qui se respecte.
Renseignements au 05 45 82 32 10. tarifs visite et dégustation : 10 euros en individuel et 7 euros pour les groupes.
Séverine JOUBERT – Sud Ouest, 18/05/2012